Centre de suivi de la désinformation Russie-Ukraine : 473 sites qui diffusent de la désinformation de guerre, et les principaux mythes qu'ils relaient

NewsGuard a identifié 473 sites qui diffusent de la désinformation sur la Russie et l'Ukraine, et surveille les principaux récits qu’ils publient sur la guerre en Ukraine

Par Madeline Roache, Sophia Tewa, Chine Labbe, Virginia Padovese, Roberta Schmid, Edward O’Reilly, Alex Cadier, Karin König, Marie Richter, McKenzie Sadeghi, Chiara Vercellone, Zack FishmanNatalie AdamsValerie PavilonisShayeza Walid, Kelsey GriffinCoalter Palmer, Andie Slomka, Louise Vallée, Akshata Kapoor, Eva Maitland,  Macrina Wang et Kathryn Palmer.

Dernière mise à jour : 12 avril 2024

Plusieurs mois avant que l’armée russe envahisse l’Ukraine le 24 février 2022, de fausses allégations sur l’Ukraine et ses alliés, promues pour nombre d’entre elles par les outils de désinformation du Kremlin, proliféraient déjà en ligne. Des fausses affirmations sur un génocide ciblant les Ukrainiens russophones, aux assertions selon lesquelles l’idéologie nazie guiderait le pouvoir politique ukrainien, ces mythes et des dizaines d’autres ont été utilisés pour justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

NewsGuard a décrypté plus de 200 fausses allégations liées à la guerre Russie-Ukraine, et identifié 473 sites diffusant ces mythes. Tandis que la plupart de ces mythes nient les atrocités présumées et autres abus commis par la Russie en Ukraine, et diabolisent les Ukrainiens, NewsGuard a aussi identifié des mythes pro-Ukraine et anti-Russie, allant d’images manipulées du mythique Fantôme de Kyiv à des images trompeuses de supposées attaques russes.

Suivi de 473 sites de désinformation sur la Russie et l’Ukraine et de plus de 200 récits faux.

  • Sites anglophones : 239
  • Sites francophones : 60
  • Sites en allemand : 54
  • Sites en italien : 46
  • Autres : 74

À ce jour, l’équipe de NewsGuard a identifié et surveille 473 sites – dont certains qui ont déjà publié de la propagande et de la désinformation pro-russe par le passéayant colporté de fausses allégations sur le conflit Russie-Ukraine. 

Parmi ces sites figurent des médias d’État russes tels que ceux qui ont été visés par des sanctions temporaires de certaines plateformes depuis le début de l’invasion russe. Mais de nombreux sites ne sont pas des outils officiels de propagande de l’État russe, et ne sont donc pas sanctionnés par les plateformes. Ils font toutefois aussi la promotion de faux contenus soutenant le gouvernement de Vladimir Poutine. Ces sources incluent des sites anonymes, des fondations et des sites de recherche au financement obscur – dont certains au moins sont liés au gouvernement russe sans que cela soit révélé aux lecteurs.

Certains des sites les plus influents connus pour relayer de la propagande et de la désinformation pro-Russie sont financés par le gouvernement russe. Cliquez ici pour lire nos analyses (Étiquettes Nutritionnelles) pour certains de ces médias, dont Francais.rt.com, Fr.Sputniknews.africa et TASS (en anglais).

L’équipe de NewsGuard surveille ces sites, et les dizaines d’autres identifiés comme colportant de la désinformation sur le conflit Russie-Ukraine. 

La Russie déploie une stratégie multiple pour introduire, amplifier, et diffuser des récits faux et déformés dans le monde entier – en s’appuyant sur un mélange de médias d’État officiels, de sites et comptes anonymes, et d’autres méthodes pour distribuer une propagande qui promeut les intérêts du Kremlin et sape ceux de ses ennemis. Les sites financés par le Kremlin utilisent des plateformes numériques comme YouTube, Facebook, Twitter et TikTok pour lancer et promouvoir ces récits. NewsGuard suit la piste de ces sources et analyse leurs méthodes depuis 2018, et fournit ses données sur les efforts de propagande russe au Département d’État américain, au U.S. Cyber Command, et à d’autres gouvernements et groupes travaillant sur des sujets de défense.

En 2020, le centre d’engagement global du département d’État américain, citant les données de NewsGuard, a détaillé les principaux composants de ces efforts dans un rapport.

Les chercheurs, plateformes, annonceurs, agences gouvernementales et autres institutions qui souhaitent accéder à la liste complète des sites ou obtenir des détails au sujet de nos fact-checks des principaux mythes, peuvent nous contacter ici.

Ci-dessous, vous trouverez un échantillon des principaux mythes, repérés lors de notre travail de suivi en continu, avec leurs fact-checks :

MYTHE : La Russie n’a pas volé de blé à l’Ukraine ou empêché son acheminement, comme l’en accuse l’Occident.

LES FAITS : Fin avril 2022, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a accusé la Russie dans un communiqué de “voler illégalement des céréales” et d’empêcher les cargaisons d’atteindre les ports ukrainiens, ce qui “menace la sécurité alimentaire mondiale”. Le président russe Vladimir Poutine, l’ambassadeur russe aux États-Unis Anatoly Antonov, et d’autres représentants russes ont démenti ces allégations ukrainiennes à de nombreuses reprises. 

En réalité, de nombreuses preuves indiquent que la Russie a bien volé du blé à l’Ukraine dans les régions occupées de Kherson et de Zaporijia – parmi elles, des déclarations de fermiers de ces régions, des articles de presse de sources fiables, et des images satellite. 

Une enquête de juin 2022 de la BBC a recensé “une accumulation de preuves”, selon les termes de la chaîne, montrant que les forces russes volaient des céréales aux Ukrainiens. Une autre enquête de la BBC russe et de la BBC ukrainienne a montré que les forces russes avaient proposé de racheter des céréales à des fermiers ukrainiens pour un prix bien en-dessous de celui du marché – une forme d’extorsion pour certains. Une enquête de juillet 2022 du Wall Street Journal explique comment la Russie a monté un système de contrebande secret pour acheminer les céréales ukrainiennes volées vers ses alliés du Moyen-Orient. 

Des images satellite de mai 2022 publiées par la société de technologie spatiale américaine Maxar Technologies montrent des navires portant le drapeau russe en train d’être approvisionnés en céréales dans le port de Sébastopol, en Crimée. Les photos indiquent que ces mêmes bateaux avaient accosté quelques jours plus tard en Syrie, un allié russe, selon Maxar.

De même, une analyse de la société d’analyse prédictive marine Windward en juillet 2022 détaille les routes des bateaux impliqués dans ce que la société appelle un “effort coordonné pour blanchir des céréales prétendument volées en Ukraine” vers la Syrie et la Turquie.

MYTHE : Le massacre de civils à Boutcha, en Ukraine, était une mise en scène.

LES FAITS : Début avril 2022, plusieurs agences de presse, dont Reuters, l’Associated Press et l’AFP, ont documenté le meurtre de civils à Boutcha, une ville près de Kiyv, la capitale ukrainienne, qui était sous occupation russe depuis le 27 février 2022. Plusieurs médias se sont entretenus avec des habitants de Boutcha après le départ de l’armée russe. Ils ont tous témoigné du fait que des Russes étaient responsables de meurtres de civils.

Le gouvernement russe a contesté ces conclusions. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué du 3 avril 2022 : “pas un seul résident local n’a subi de violences”. Le 3 avril 2022, le ministère russe des Affaires étrangères a partagé sur Telegram un communiqué du ministère russe de la Défense, qui affirmait : “les photos et les vidéos de Boutcha sont une manipulation de plus, une mise en scène et une provocation du régime de Kiev pour les médias occidentaux”.

Le 3 avril 2022, le ministère russe de la Défense a partagé sur Telegram une version au ralenti d’une vidéo d’abord publiée par la chaîne de télévision ukrainienne Espreso.tv. Le message Telegram affirmait qu’un des corps avait été vu en train de soulever son bras et un autre en train de s’asseoir, ce qui prouverait qu’ils étaient vivants. “La vidéo des corps est déroutante : ici à la douzième seconde le ‘cadavre’ de droite bouge son bras. À la trentième seconde dans le rétroviseur, le ‘cadavre’ s’assied”, indiquait le message. “Les corps dans la vidéo semblent avoir été délibérément disposés pour créer une image très dramatique”.

En réalité, la vidéo ne montre aucun cadavre en train de soulever son bras. Shayan Sardarizadeh, journaliste de la BBC qui couvre la désinformation en ligne, a publié une version encore plus au ralenti de la vidéo sur Twitter, qui lui avait été fournie par le groupe international de fact-checking Aurora Intel. La vidéo, que NewsGuard a consultée, montre qu’une marque ou une goutte de pluie sur l’écran donne la fausse impression d’un corps se déplaçant dans certains clips à faible résolution, comme l’a fait remarquer Shayan Sardarizadeh.

La vidéo ne montre pas non plus de cadavre “assis”, comme l’ont affirmé certains responsables russes. Selon Shayan Sardarizadeh, la “version au ralenti montre des bâtiments en arrière-plan déformés par un rétroviseur. Ajoutez la compression des réseaux sociaux et la vidéo donne l’impression que le corps bouge”. Ce même phénomène a également été démontré par le fact-checkeur finlandais Janne Ahlberg.

Un analyse des vidéos et des images satellite du 4 avril 2022 par le New York Times a montré que de nombreux morts gisant dans les rues de Boutcha avaient été tués à la mi-mars 2022, alors que la Russie, selon ses propres dires, contrôlait Boutcha. Une vidéo filmée par un membre du conseil municipal le 1er avril 2022 montre plusieurs cadavres éparpillés le long de la rue Yablonska à Boutcha, selon le New York Times. Maxar Technologies, une société de technologie spatiale au Colorado, a fourni des images satellites au journal qui montrent qu’au moins 11 des corps sont apparus dans les rues de Boutcha entre le 9 et le 11 mars 2022, et ont donc probablement été tués pendant cette période.

Par ailleurs, des habitants de Boutcha ont déclaré à Human Rights Watch que des civils avaient été tués par des Russes en mars 2022. Dans un rapport du 3 avril 2022, l’organisation internationale de défense des droits humains a rapporté que les forces russes à Boutcha avaient arrêté cinq hommes et exécuté sommairement l’un d’entre eux le 4 mars 2022.

Le 19 mai 2022, le New York Times a publié un rapport complet, basé sur des témoignages de première main et trois vidéos, détaillant l’exécution de huit hommes ukrainiens par des parachutistes russes, qui occupaient Boutcha le 4 mars 2022. Le journal a obtenu une vidéo, prise par un témoin, qui montre des prisonniers marchant les uns derrière les autres, sous la menace d’une arme, et suivis par des troupes russes. On voit ensuite les troupes forçant les prisonniers à se mettre au sol, y compris un homme qui porte un sweat-shirt à capuche bleu vif. “La vidéo s’arrête là”, dit le New York Times. “Mais huit témoins ont raconté au Times ce qui s’est passé ensuite. Les soldats ont emmené les hommes derrière un immeuble de bureaux voisin, que les Russes avaient investi et transformé en base de fortune. Il y a eu des coups de feu. Les captifs ne sont pas revenus”. 

Le New York Times ajoute avoir obtenu une vidéo prise par un drone le 5 mars 2022, qui montre les cadavres sur la rue de Yablonska, avec deux soldats russes se tenant à leurs côtés. Le New York Times a rapporté : “Parmi les corps, on aperçoit un point bleu vif – le captif au sweat-shirt bleu.” Le New York Times a déclaré que les vidéos étaient la “preuve la plus claire à ce jour” que les hommes ukrainiens étaient “sous la garde des troupes russes quelques minutes avant d’être exécutés”.

MYTHE : Des vidéos montrent le Fantôme de Kyiv abattant des avions russes. 

LES FAITS : Le 24 février 2022, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi, a écrit dans un post sur Facebook qu’au moins six avions russes et deux hélicoptères avaient été détruits au premier jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le jour suivant, une vidéo a commencé à circuler sur Twitter et Facebook, censée montrer un MiG-29 ukrainien abattant un avion de chasse russe Su-35. La vidéo a par la suite été retweetée par le ministère ukrainien de la défense. Certains utilisateurs ont affirmé que cette vidéo montrait le “Fantôme de Kyiv”, un pilote ukrainien non identifié qui aurait abattu plusieurs avions russes.

La vidéo citée plus haut, prétendant montrer un MiG-29 ukrainien abattant un avion russe Su-35, ne montre pas de vraies images, et a en fait été réalisée en utilisant le jeu vidéo Digital Combat Simulator (abrégé en “DCS”) puis mal légendée par des utilisateurs des réseaux sociaux. Cette vidéo, qui a été postée sur Twitter et Facebook, a d’abord été publiée sur YouTube avec le titre “Le Fantôme de Kiev tue”, et une description indiquant : “Ces images sont issues de DCS, mais ont été faites en hommage au Fantôme de Kiev’”. Le Fantôme de Kiev n’a pas été identifié, et il n’a pas non plus été prouvé qu’il existe. L’administration de l’armée ukrainienne et l’ancien président Petro Porochenko ont fait des références au Fantôme de Kyiv sur les réseaux sociaux, et The Times a rapporté qu’une “source militaire ukrainienne” avait dit que le pilote existait bel et bien. Toutefois, des organismes de fact-checking, dont PolitiFact et Deutsche Welle, ont tenté de confirmer l’existence du Fantôme de Kyiv, sans obtenir de réponse de la part du gouvernement ukrainien.

MYTHE : Le nazisme est endémique dans la société et la politique ukrainiennes, soutenu par les autorités de Kyiv. 

LES FAITS : Des groupes radicaux d’extrême droite existent en effet en Ukraine, et selon un rapport de 2018 de Freedom House (une association américaine qui produit des rapports sur la démocratie), ils représentent une “menace pour le développement démocratique de l’Ukraine”. Toutefois, ce rapport a aussi souligné que les extrémistes d’extrême droite avaient peu de représentation politique en Ukraine, et aucune voie d’accès plausible au pouvoir. Durant les élections parlementaires de 2014, le parti nationaliste d’extrême droite Svoboda a obtenu 4,7% des voix. Lors de l’élection présidentielle de 2019, le candidat de Svoboda, Ruslan Koshulynsky, a obtenu 1,6% des voix, et aux élections parlementaires, Svoboda a obtenu 2,2% des voix. Svoboda dispose aujourd’hui d’un siège au parlement ukrainien.

Ce mythe va de pair avec les allégations d’antisémitisme généralisé en Ukraine. En 2014, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que des “forces antisémites” se “déchaînaient” dans certaines régions de l’Ukraine, une déclaration contredite par des membres de la communauté juive d’Ukraine. Dans une lettre ouverte à Poutine, des représentants d’associations juives et des rabbins ont déclaré que ses propos sur l’augmentation de l’antisémitisme ne reflétaient pas “la réalité”. Par ailleurs, selon un rapport publié en 2018 par le Groupe de surveillance des droits des minorités nationales, une association qui surveille l’antisémitisme et la xénophobie en Ukraine, le nombre d’incidents antisémites a en réalité baissé en Ukraine ces dernières années.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui est juif, s’est adressé aux Russes dans un discours du 24 février 2022, disant que ces allégations ne reflétaient en rien la “véritable” Ukraine. “On vous dit que nous sommes des nazis. Mais des personnes qui ont perdu plus de 8 millions de vies dans la bataille contre le nazisme pourraient-elles soutenir le nazisme?”

MYTHE : Les Etats-Unis possèdent un réseau de laboratoires d’armes biologiques en Europe de l’Est.

LES FAITS : Le 24 février 2022, un billet sur le compte Twitter @WarClandestine suggérant que l’invasion russe de l’Ukraine visait en fait des laboratoires d’armes biologiques américains en Ukraine, est largement partagé sur les réseaux sociaux, avec le hashtag  #USBiolabs. Ce billet cite les allégations d’officiels russes selon lesquelles les Etats-Unis gèrent un réseau de laboratoires d’armes biologiques près des frontières russes avec l’Europe de l’Est. Les médias d’Etat russes ont promu des allégations similaires depuis au moins 2016.

Ces allégations s’appuient en général sur une interprétation erronée du programme de réduction des menaces biologiques du ministère de la Défense des États-Unis, qui collabore avec des pays partenaires pour réduire la menace d’épidémies de maladies infectieuses dangereuses, en aidant ces partenaires à sécuriser les pathogènes dangereux, et à rapidement détecter les épidémies, selon le site de l’ambassade des Etats-Unis en Ukraine. Les Etats-Unis fournissent de l’aide aux laboratoires ukrainiens depuis 2005, quand le ministère ukrainien de la Santé, et le ministère américain de la Défense ont signé un accord visant à limiter la menace du bioterrorisme, en mettant en place des dispositifs de sécurité sur les pathogènes mortels datant des programmes d’armement biologiques de l’ère soviétique. Le programme de réduction des menaces biologiques du ministère de la défense des États-Unis a depuis aidé à construire et à moderniser des laboratoires ukrainiens. Mais ces laboratoires sont gérés et principalement financés par le gouvernement ukrainien. Dans une déclaration de mai 2020 en réponse à ces allégations sur la présence de laboratoires militaires biologiques américains, les services de sécurité de l’Ukraine (SBU) ont déclaré: “aucun laboratoire biologique étranger n’opère en Ukraine”.

MYTHE : Les habitants russophones du Donbass sont victimes d’un génocide.

LES FAITS : La Cour pénale internationale, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe ont tous dit qu’il n’existait aucune preuve d’un génocide dans le Donbass, région de l’est de l’Ukraine en partie occupée par des séparatistes soutenus par la Russie depuis 2014. La mission américaine auprès de l’OSCE a qualifié l’allégation de génocide de “mensonge répréhensible” dans un billet publié le 16 février 2022 sur son compte Twitter officiel. Ce message ajoutait : la mission “a un accès complet aux zones de l’Ukraine contrôlées par le gouvernement, et n’A JAMAIS fait état de quoi que ce soit ressemblant de près ou de loin aux allégations de la Russie”. 

Un rapport publié en 2021 par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme accusait les autorités des Républiques séparatistes de Donetsk et Lougansk de plusieurs abus, notamment via des atteintes graves à la liberté de mouvement, en ayant forcé des personnes à adopter la nationalité russe, et via des arrestations arbitraires. Au même moment, l’ONU a rapporté trois cas de détention arbitraire et de mauvais traitements infligés par les services de renseignement de l’Ukraine, et 13 cas similaires dans les républiques auto-proclamées, dont l’ONU disait qu’ils étaient “en général” le fait d’agents du “Ministère de la Sécurité de l’État”, connu sous le nom de MGB.

Un rapport de la Cour pénale internationale de 2016 a estimé que les actes de violence supposément commis par les autorités ukrainiennes en 2013 et 2014 pouvaient constituer “une attaque contre des populations civiles”. “L’information disponible ne fournit pas de base raisonnable pour penser que l’attaque était systématique ou généralisée”, a-t-il toutefois ajouté.