Par Madeline Roache, Sophia Tewa, Chine Labbe, Virginia Padovese, Roberta Schmid, Edward O’Reilly, Alex Cadier, Karin König, Marie Richter, McKenzie Sadeghi, Chiara Vercellone, Zack Fishman, Natalie Adams, Valerie Pavilonis, Shayeza Walid, Kelsey Griffin, Coalter Palmer, Andie Slomka, Louise Vallée, Akshata Kapoor, Eva Maitland, Macrina Wang et Kathryn Palmer | Dernière mise à jour : 28 novembre 2024
Plusieurs mois avant que l’armée russe envahisse l’Ukraine le 24 février 2022, de fausses allégations sur l’Ukraine et ses alliés, promues pour nombre d’entre elles par les outils de désinformation du Kremlin, proliféraient déjà en ligne. Des fausses affirmations sur un génocide ciblant les Ukrainiens russophones, aux assertions selon lesquelles l’idéologie nazie guiderait le pouvoir politique ukrainien, ces mythes et des dizaines d’autres ont été utilisés pour justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
NewsGuard a décrypté plus de 270 fausses allégations liées à la guerre Russie-Ukraine, et identifié 644 sites diffusant ces mythes. Tandis que la plupart de ces mythes nient les atrocités présumées et autres abus commis par la Russie en Ukraine, et diabolisent les Ukrainiens, NewsGuard a aussi identifié des mythes pro-Ukraine et anti-Russie, allant d’images manipulées du mythique Fantôme de Kyiv à des images trompeuses de supposées attaques russes.
Suivi de 644 sites de désinformation sur la Russie et l’Ukraine et de plus de 270 récits faux.
- Sites anglophones : 341
- Sites francophones : 61
- Sites en allemand : 53
- Sites en italien : 45
- Autres : 144
À ce jour, l’équipe de NewsGuard a identifié et surveille 644 sites – dont certains qui ont déjà publié de la propagande et de la désinformation pro-russe par le passé – ayant colporté de fausses allégations sur le conflit Russie-Ukraine.
Parmi ces sites figurent des médias d’État russes tels que ceux qui ont été visés par des sanctions temporaires de certaines plateformes depuis le début de l’invasion russe. Mais de nombreux sites ne sont pas des outils officiels de propagande de l’État russe, et ne sont donc pas sanctionnés par les plateformes. Ils font toutefois aussi la promotion de faux contenus soutenant le gouvernement de Vladimir Poutine. Ces sources incluent des sites anonymes, des fondations et des sites de recherche au financement obscur – dont certains au moins sont liés au gouvernement russe sans que cela soit révélé aux lecteurs.
Certains des sites les plus influents connus pour relayer de la propagande et de la désinformation pro-Russie sont financés par le gouvernement russe. Cliquez ici pour lire nos analyses (Étiquettes Nutritionnelles) pour certains de ces médias, dont Francais.rt.com, Fr.Sputniknews.africa et TASS (en anglais).
L’équipe de NewsGuard surveille ces sites, et les dizaines d’autres identifiés comme colportant de la désinformation sur le conflit Russie-Ukraine.
La Russie déploie une stratégie multiple pour introduire, amplifier, et diffuser des récits faux et déformés dans le monde entier – en s’appuyant sur un mélange de médias d’État officiels, de sites et comptes anonymes, et d’autres méthodes pour distribuer une propagande qui promeut les intérêts du Kremlin et sape ceux de ses ennemis. Les sites financés par le Kremlin utilisent des plateformes numériques comme YouTube, Facebook, Twitter et TikTok pour lancer et promouvoir ces récits. NewsGuard suit la piste de ces sources et analyse leurs méthodes depuis 2018, et fournit ses données sur les efforts de propagande russe au Département d’État américain, au U.S. Cyber Command, et à d’autres gouvernements et groupes travaillant sur des sujets de défense.
En 2020, le centre d’engagement global du département d’État américain, citant les données de NewsGuard, a détaillé les principaux composants de ces efforts dans un rapport.
Les chercheurs, plateformes, annonceurs, agences gouvernementales et autres institutions qui souhaitent accéder à la liste complète des sites ou obtenir des détails au sujet de nos fact-checks des principaux mythes, peuvent nous contacter ici.